Communiqué de presse le 20 mai 2023
Une dépêche de l’AFP, reprise par de nombreux médias français, fait état d’une initiative de policiers demandant aux chefs d’établissements scolaires de Toulouse de leur indiquer le nombre d’élèves absents le 21 avril 2023, jour de la fête musulmane (Aïd El Fitr). Ces policiers ont précisé dans leur message que leur initiative répond à « une demande des services de renseignement pour effectuer un bilan sur cette journée ».
Interrogé sur cette affaire, le recteur de l’Académie de Toulouse, M. Mostafa Fourar, a déclaré qu’en aucun cas l’Académie ne mènerait des enquêtes de la sorte et que « l’éducation nationale n’y est absolument pas associée ». Il précise que des chefs d’établissements scolaires ayant consulté l’Académie avaient reçu la consigne de ne pas répondre à la demande des policiers.
Certaines sources proches du dossier, citée par les médias, parlent d’une maladresse et d’une mauvaise formulation du message des policiers.
Face à ces révélations, l’inquiétude et l’incompréhension qu’elles suscitent, l’Union des Mosquées de France (UMF) appelle les pouvoirs publics à faire toute la lumière sur ce qui s’est réellement passé. Une enquête en bonne et due forme doit être diligentée dans les plus brefs délais et les sanctions qui s’imposent doivent être prises et rendues publiques. Les familles doivent être dûment informées et rassurées du devenir des informations données par certains chefs d’établissements ayant, malheureusement, répondu à la sollicitation des policiers.
Pour rappel, les parents d’élèves doivent justifier l’absence de leurs enfants quel qu’en soit le motif. Dès lors, il est urgent de rappeler aux chefs d’établissements que les informations recueillies auprès des parents d’élèves n’ont d’autre finalité que de s’assurer du bon déroulement de la scolarité des enfants. Elles ne peuvent en aucun cas être transmises à des personnes tierces hors du cadre prévu par la loi.
Paris, le 20 mai 2023
Union des Mosquées de France (UMF)