Communiqué : Mise au point sur les imams détachés

Les médias ont fait écho d’un courrier adressé le 29 décembre 2023 par le Ministre de l’intérieur aux « pays concernés », leur rappelant que la France n’acceptera plus de nouveaux imams détachés à compter du premier janvier 2024, comme l’avait déjà annoncé le président de la République en février 2020.

Il y est précisé que pour les imams détachés déjà présents en France, un cadre spécifique sera mis en place pour permettre aux associations gestionnaires de lieux de culte de recruter elles-mêmes des imams à partir du 1er avril 2024. La lettre précise que les imams détachés pour la période du mois Ramadan ne sont pas concernés par cette décision.

Pour le Maroc, les 30 imams, venus du Royaume en 2009, n’étaient pas fonctionnaires de l’État marocain, mais ministres de culte étrangers recrutés par des associations françaises dans le cadre d’un accord bilatéral entre la France et le Maroc.

En 2014, ils n’étaient que 27 imams pris en charge par l’Union des Mosquées de France qui leur versait leur indemnité et leur assurait une couverture sociale auprès de la CAVIMAC, une caisse dédiée aux ministres de cultes. Depuis janvier 2022, ils sont salariés de leur associations d’affectation.

En parallèle, l’Union des Mosquées de France avait obtenu, à sa demande, l’accord de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de prendre en charge la formation de jeunes imams français à l’institut Mohammed VI de Rabat. Cet Accord a été concrétisé dans le cadre d’une déclaration franco-marocaine signée en septembre 2015 en présence de Sa Majesté et de M. François Hollande, alors président de la République.

Dès septembre 2022, l’Union des Mosquées de France et la Grande Mosquée de Strasbourg, membre fondateur de l’UMF, ont créé l’institut de formation des imams « ISLAMICA ».  Un autre verra le jour prochainement en partenariat avec la Grande Mosquée d’Evry-Courcouronnes, également membre fondateur de l’UMF.

Faire appel à certains pays musulmans, amis de la France, pour une aide utile et indispensable en matière d’encadrement religieux ne doit pas nous faire oublier notre premier devoir qu’est celui de bien former en nombre suffisant nos propres cadres français.

Paris, le 30 décembre 2023

L’Union des Mosquées de France (UMF)

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