Mission Vivre Ensemble
De la constitution et des objectifs de la mission…
En novembre 2003, le ministre en charge de la culture, Jean Jacques Aillagon, a demandé à la Cité des sciences et de l’industrie de piloter une mission « Vivre ensemble » pour lutter contre les discriminations dans le domaine de la culture. La volonté était de mobiliser les institutions culturelles pour que progressent « la tolérance, le respect des différences et le désir de vivre ensemble ».
Dans un premier temps, le comité de pilotage a rassemblé des directions centrales du ministère de la culture, les grands établissements publics culturels franciliens, ainsi que les sociétés nationales de radio et de télévision publiques et établi des liens avec les DRAC. Ce comité s’est attaché à définir les voies de l’amplification souhaitée par le ministre. Les actions proposées s’articulaient autour de trois axes : promouvoir la tolérance, toucher de nouveaux publics et faire preuve d’exemplarité.
Il a établi un premier état des lieux des actions déjà engagées dans toute la France et engagé une programmation sur 18 mois dont le bilan a été publié en juin 2006.
Parallèlement, un groupe de travail « Élargissement des publics » a vu le jour en juin 2004 pour aller à la rencontre des publics peu familiers des institutions culturelles. Chargé de réfléchir aux moyens de toucher un public plus varié, le groupe se donne dès lors pour mission d’amplifier la synergie entre les établissements. De 8 en 2004, ils sont aujourd’hui 26 établissements à mutualiser leur travail en ce sens.
Ils illustrent la variété des lieux culturels : musées, monuments, scènes de spectacle vivant (théâtre, musique, danse…) et cinéma, bibliothèques et médiathèques, centres d’archives… Leur objectif est de faire jouer pleinement à la culture son rôle dans la lutte contre l’exclusion et de contribuer ainsi à la démocratisation culturelle.
…Aux dispositifs et moyens de communication mis en place
Pour toucher ces publics fragilisés, le groupe « Élargissement des publics » a choisi de s’adresser aux personnes qui pouvaient jouer un rôle de relais.
Ces relais sont des intervenants du champ social. Leur action peut porter sur l’apprentissage du français, le soutien scolaire, la prévention, l’insertion ou la restauration du lien social. Ils peuvent être bénévoles, travailleurs sociaux, éducateurs, animateurs, formateurs…
Le groupe a mis en place un dispositif simple :
un correspondant dans chaque établissement culturel qui établit des relations personnalisées avec ces relais, des séances gratuites de découverte, de sensibilisation, de formation, des médiations adaptées, des documents de préparation et d’aide à la visite,
des adaptations tarifaires.
Les établissements et les relais se rencontrent régulièrement pour travailler sur des sujets communs. Ce dialogue a permis notamment de rédiger une charte conseil, élaborée conjointement et destinée à faciliter le travail de ces relais dans les établissements.
Finalisée en 2009, cette charte détaille l’ensemble des engagements des établissements culturels.
La force du dispositif consiste dans la mutualisation des ressources et des contacts. Les établissements communiquent ensemble leurs programmes dans une lettre trimestrielle commune. Chaque établissement la diffuse à ses relais, les incitant ainsi à la découverte de ceux qu’ils ne connaissent pas encore.
Pour renforcer ce dispositif, sont mis en place chaque année : des visites-découvertes proposées aux relais par tous les établissements culturels ; un forum qui permet aux établissements et aux relais de faire le point et de définir ensemble de nouveaux axes de travail, tout en favorisant les échanges conviviaux.
Le film « Vivre ensemble – Rendons accessible à tous l’offre des établissements culturels », produit en 2009, retrace toutes ces actions.
Par ailleurs, la mission travaille en collaboration avec le ministère de la Culture et de la Communication sur des thématiques plus spécifiques (culture justice, culture hôpital, accès aux pratiques numériques…). Elle fait partie des partenaires du ministère qui œuvrent pour la lutte contre les exclusions. Aujourd’hui, elle participe également à la dynamique gouvernementale en faveur des quartiers prioritaires : la Dynamique Espoir Banlieues.
En prenant en compte les difficultés de publics très variés et en adaptant leur offre pour mieux les accueillir, les institutions culturelles constatent que les améliorations apportées bénéficient à tous les publics et permettent ainsi de rendre la culture plus accessible à tous.
Source : Ministère de la Culture et de la Communication – Secrétariat général – Service de coordination des politiques culturelles et de l’innovation, Département de l’éducation et du développement artistiques et culturels