OMAR IBN AL- FARID
Né en 576 de l’hégire, décédé en 632 à l’âge de 46 ans, paix à son âme.
Son nom : Abu Hafs b. Abi Al- Hassan. Il naquit au Caire et y décéda.
Il grandit dans une maison pratiquante et soucieuse du respect des lois divines. Son père, homme de loi, veilla à son éducation et à ce qu’il assiste aux assises de science ; Omar se spécialisa dans la jurisprudence chaféite et eut plusieurs maîtres dont Ibn Al- Mundhiri, et Ibn ‘Asakir de qui il apprit les sciences du Hadith.
Il vécut quinze années dans le Hijaz où, il rencontra le chaykh Chihab Al-Din Al- Sahrawardi à La Mecque. On trouve dans ses écrits de nombreux vers en l’honneur et en l’expression de son profond attachement à la Terre Sainte, lieu où il trouva apaisement et sérénité.
Il était d’une agréable douceur, de bonne morale, et inspirait le respect. Sa simple présence était appréciée tant il était respectueux et agissait convenablement envers qui l’entourait.
Ibn Khilkan dit de lui : « Il était de bonne compagnie. »
Al- Minawi dit de lui : « Il était de belle apparence et portait de beaux vêtements. Il était de bonne compagnie. »
Le respect dont faisait preuve Ibn Al- Farid envers les êtres était nourri par son amour envers Allah. Toute sa pensée tournait autour de l’amour d’Allah et de Son Noble Messager, miséricorde et éloges d’Allah sur lui, ce à quoi il invitait. Ainsi, il enseignait qu’ adorer Allah c’est être en quête de son amour, non pas seulement dans le sens où la créature aime Le Créateur mais surtout dans le sens où Le Créateur aime Sa créature, degré tant désiré. C’est ce qui explique pourquoi les poèmes d’Ibn Al- Farid sont très imprégnés d’amour.
Il exprime sa séparation de la Terre Sacrée et sa profonde nostalgie, en ces termes:
« Qu’elle est amère la séparation, ô mes amis de la tribu ! »
« Puisse- t- elle ne jamais périr la mémoire du jour où, dans le lieu de prière nous nous réunîmes Lieu Sacré où, à entrer dans la voie de la vérité nous fumes invités ! »
« Là, à la perfection je m’élevais.
Devant la station d’ Abraham, prosterné j’étais toujours. et du ciel, sur moi les faveurs descendaient. »
Personnalités musulmanes, par Saadia Ait-Amer, lauréate de l’institut Mohammed VI de formation des imams morchidines et morchidates de Rabat